mardi 21 octobre 2008

Le mur de Beyr...



Beyrouth est passionant à étudier que ce soit pour son histoire ou sa géographie.
Aujourd'hui un peu de géopolitique urbaine tintintintin! (la tarte)
Berlin a connu son mur, Beyrouth aussi... Durant et après la guerre de 1975 à 1990, Beyrouth s'est scindé en 2: un Beyrouth Ouest musulman comportant notament le quartier de Hamra et un Beyrouth Est majoritairement chrétien avec le quartier d'Achrafieh (là ou j'habite!). Deux blocs séparés par une sorte de mur imaginaire, la route de Damas, qui traverse la ville du nord au sud (d'ailleurs c'est là que se situe ma fac). C'est le long de cette route que l'on voit les dernières traces de la guerre, la photo montre l'immeuble Barakat, symbole de cette guerre, prochainement transformé en musée!
Certaines personnes de Beyrouth Est par exemple refusent encore de se rendre dans le Beyrouth musulman; cela ne concerne qu'une minorité certes...certains chauffeurs de taxi, parait il, refusent des courses dans le Beyrouth Ouest!
Aussi, chaque quartier montre à l'extreme sa confession; dans le quartier chrétien, on voit des vierges Marie tous les 30 mètres, ou des photos de martyrs. Pour répondre aux minarets des mosquées, les cloches des églises sonnent tout le temps et ont un décibel assez élevé... (j' habite à coté d'une église...).
Avant la guerre, Beyrouth ne connaissait pas cette situation mais demeurons optimiste: la plupart des gens que je cotoie à la fac, la jeune génération, ne prete quasiment pas attention à la confession; ainsi, des chiites cotoient des maronites, des druzes cotoient des sunnites....

lundi 20 octobre 2008

Dans la jungle, terrible jungle, le piéton est mort ce soir!

La jungle! (the jungle en anglais)! Conduire à Beyrouth, c'est un peu comme conduire sur la Place de l'Etoile à Paris. La seule règle, chacun pour soi!
Une libanaise me disait assez justement que le permis libanais pouvait etre considéré comme un permis universel, tant il est difficile d'y conduire. Pas de feux qui marchent ou s'ils marchent, ils ne sont pas respectés.... un bouchon? qu'à c'la n' tienne, la bande d'arret d'urgence devient une troisiàme voie! Les bus et les taxis s'arretent tous les 30 mètres en plein milieu de la route pour prendre des clients... ici, pas de constat, on règle ca aux poings...
Heureusement, l'état libanais a obligé le port de la ceinture pour les passagers avants, excellente nouvelle! Meme si une partie des véhicules (dont beaucoup de taxis) n'ont plus de phares ou des freins en piteux état... tant que tu as ta ceinture, tu peux rouler!
Mais le véritable plaisir est pour le piéton, j'ai l'impression de danser une valse quand je traverse une route. Pour le moment je n'ai vu que 2 passages piétons... et les trottoirs (s'il y en a) sont mal foutus! Pour dire vrai, les seuls piétons à Beyrouth sont les étudiants occidentaux ou les touristes!

Grottes et cèdres

leWE, c'est tourisme! Je pars visiter le Liban, avec mon sac a dos, mes lunettes de soleil, mon appareil photo, mon accent anglais,... bref,en mode touriste!
Première destination, les grottes de Jeita, INCONTOURNABLE quand on vient au Liban selon le guide (oui, j'ai aussi mon petit guide). Je n'ai jamais été un grand fan des grottes mais il faut avouer quelque chose: les grottes de Jeita m'ont fait le meme effet qu'une autre grotte. Bien sur, elles sont tout de meme très belles, je le dis au pluriel car il y en a 2: une qui se fait à pied pendant 30 minutes très charmantes (l'accoustique y est très bonne, un petit taizé aurait été parfait dans cette grotte), et une autre qui se fait en bateau... ravissante mais ne dure que 5 minutes aller retour donc légère deception...

Le site est très très touristique; plein de restos, un simulateur de vol (on se demande pourquoi il est là), un petit zoo ou 4 animaux se battent en duel, une sorte de liban miniature mal fait...

Mais la cerise sur le gateau, c'est le téléphérique qui mène du parking jusqu'aux grottes! On pense monter haut avec, mais la réalité est plus dure: il fait 30 mètres de longueur à peine...limite les piétons vont plus vite!
Dimanche plus difficile, levée à 7 heures du mat, pour faire une randonnée et voir les cèdres d'Eden. Le cèdre,au passage, qui est le symbole du Liban; malheureusement ils n'en restent plus beaucoup! Un peu de mauvaise humeur au début, je fus agréablement surpris par la beauté du paysage, avec Tripoli et la mer en arrière plan, et les quelques cèdres survivant au premier plan.
On nous a dit qu'il y avait des loups, je n'ai vu que des crotinettes de lapin.

lundi 13 octobre 2008

Pu-bli-ci-té


On a inventé la tapette à souris pour chasser les souris, la mort aux rats pour chasser les chats, mais que faire pour chasser les indiens?
Eureka, grace à ce merveilleux set de table (ou l'on voit une vache) que l'on positionne un peu partout (salle de bain, cuisine etc...), les indiens ne peuvent plus sortir de leur chambre: plus de télé le matin à tue tete, plus la cuisine occupée à longueur de journée!!!
Bien mieux que la tete de veau un peu trop provocatrice selon moi, le set de table se met partout, et peut meme servir de paillasson!
Merci le set de table!

dimanche 12 octobre 2008

Saida, Saida, emmène moi












Petite sortie hors de Beyrouth, à Saida, fief de rafic! Après une heure de bus à longer une cote délaissée, je me retrouve dans une ville vraiment dépaysante, enfin!!! Les petites ruelles dans le souk, le marché aux fruits, la visite d'un hammam et d'un palais ottoman me montrent le charme (et le folklore) de la troisième ville du pays. A coté, Beyrouth ressemble à une capitale occidentale; Saida respire l'Orient!





Le chateau de la mer (photo) construit par les croisés puis détruit par les arabes témoigne d'un passé (lointain) ou chrétiens et musulmans se chamaillaient au proche Orient!





Retour en voiture avec des expat' qui nous ont fait longé (toujours en voiture) les camps palestiniens situés dans la banlieue Sud de beyrouth... je n'ai regretté qu'une chose: que la voiture ne soit pas blindée... je rigole! Du peu que j'ai pu voir, les camps ont l'air très délabrés; du peu que j'en sais, ce sont de vraiess villes dans la ville. Enfin, parait il que dans certains camps, les hommes n'ont pas le droit d'en sortir; seuls les femmes et les enfants en ont l'autorisation.





Dans les années 60, au cours de l'exode des palestiniens, le Liban a été le seul pays à accueillir les réfugiés. Tous les pays arabes ont merveilleusement bien défendu leurs causes mais aucun d'entre eux ne les voulaient dans leurs pays.... Ainsi, le Liban, seule démocratie dans la région, a du supporter ce poids, qui est l'une des multiples raisons de la guerre.






nb: je galère vraiment beaucoup avec les photos, merci de votre comprehension!

dimanche 5 octobre 2008

Hariri ne rira plus




Près de la place des martyrs, une tente blanche est installée ou le cercueil de Rafic Hariri et des sept autres personnes qui sont mortes avec lui reposent. Moment assez émouvant.

Plein de photos de Hariri sont accrochées dont celles prises juste avant qu'il soit tué par l'attentat. Sa mort provoquera le départ des Syriens du Liban.

Ce grand ami de Chirac (qui ,d'ailleurs,vit toujours dans son appartement à Paris....) a financé la reconstruction du centre ville de Beyrouth dans le plan Solidere estimé à 5 milliards de dollars.

Autrefois quartier vivant et dynamique de Beyrouth, le centre ville se voit pousser des buildings et des grues partout! Pas forcement mon quartier préféré...



jeudi 2 octobre 2008

La fin des affiches



Après que les cartes d'identité ne signalent plus la confession religieuse, et toujours dans un but de réconciliation nationale, le gouvernement libanais a ordonné le retrait de toutes les affiches politiques depuis vendredi. Il faut l'avouer, celles ci étaient présentes partout et polluaient l'espace visuel! Ainsi, le doux visage du leader du hezbollah, Hassan Nasrallah, et la jolie moustache de cet autre homme dont je ne sais pas le nom ne me dérangeront plus!


Sans transition, j'ai assisté hier soir à la cérémonie d'ouverture du festival international du cinéma de Beyrouth, je pensais voir Cannes avec ses stars, ses flashs, le tapis rouge etc... niet! J'ai juste vu un film italien sous titré anglais, Il Divo, qui retrace la vie corrompue d'un grand homme politique italien (non non c'est pas Berlusconi!).

Ce soir, je vais voir un petit bijou du cinéma algérien, Roma wa la n'touma (Rome plutot que vous) de tariq teguia, en arabe sans sous titre!