Beyrouth est passionant à étudier que ce soit pour son histoire ou sa géographie.
Aujourd'hui un peu de géopolitique urbaine tintintintin! (la tarte)
Berlin a connu son mur, Beyrouth aussi... Durant et après la guerre de 1975 à 1990, Beyrouth s'est scindé en 2: un Beyrouth Ouest musulman comportant notament le quartier de Hamra et un Beyrouth Est majoritairement chrétien avec le quartier d'Achrafieh (là ou j'habite!). Deux blocs séparés par une sorte de mur imaginaire, la route de Damas, qui traverse la ville du nord au sud (d'ailleurs c'est là que se situe ma fac). C'est le long de cette route que l'on voit les dernières traces de la guerre, la photo montre l'immeuble Barakat, symbole de cette guerre, prochainement transformé en musée!
Certaines personnes de Beyrouth Est par exemple refusent encore de se rendre dans le Beyrouth musulman; cela ne concerne qu'une minorité certes...certains chauffeurs de taxi, parait il, refusent des courses dans le Beyrouth Ouest!
Aussi, chaque quartier montre à l'extreme sa confession; dans le quartier chrétien, on voit des vierges Marie tous les 30 mètres, ou des photos de martyrs. Pour répondre aux minarets des mosquées, les cloches des églises sonnent tout le temps et ont un décibel assez élevé... (j' habite à coté d'une église...).
Avant la guerre, Beyrouth ne connaissait pas cette situation mais demeurons optimiste: la plupart des gens que je cotoie à la fac, la jeune génération, ne prete quasiment pas attention à la confession; ainsi, des chiites cotoient des maronites, des druzes cotoient des sunnites....